Autogestion/Alternatives

  •  LES TOILETTES SÈCHES.
  •  Économie d'eau : Les toilettes sèches comme alternative à la chasse d'eau évitent le gaspillage de trois à douze litres d'eau potable à chaque utilisation.
  • Respect du cycle de l'eau : Les selles se dégradent mal dans l'eau.Bactéries et substances chimiques que nous rejetons nécessitent un traitement plus long pour être aussi inoffensives que l'eau grise (eau de lavage). Donc la chasse d'eau des WC augmente considérablement la charge des stations d'épuration en volume et en puissance. Dans le cas d'un traitement par bassins plantés (lagunage) des eaux grises, l'usage de toilettes sèches permet de diminuer le nombre de bassins successifs et de simplifier le traitement, le rendant accessible aux maisons individuelles.
  • La constitution d'une ressource naturel.
    • Soit sous la forme d'un amendement organique de qualité à partir des déjections permettant de restituer à la terre les éléments qu'on en a retirés. Ceux qui cultivent un jardin trouvent directement une utilisation à leur compost, sinon un voisin jardinier ou cultivateur pourra en tirer parti.
    • Soit sous la forme matière organique à biométhaniser, c'est-à-dire, produire un (bio-)gaz qui sera valorisé pour produire de l'électricité ou du chauffage ou les deux (cogénération). Il existe aussi des cas où le gaz alimente un parc automobile adapté.
  • Absence de bruits générés par la chasse d'eau et pas de problème de gel dans le cas de toilettes extérieures dans les pays froids.
  • Pallier des problèmes d'épidémie (problème très important dans les pays dits en voie de développement où les populations utilisent des latrines qui contaminent les nappes phréatiques).
  • Réduction des problèmes d'eutrophisation : éliminés par des toilettes à eau traditionnelles, les selles et urines libèrent des quantités importantes d'azote de de phosphore dans l'eau, participant ainsi de manière sensible à la dégradation des écosystèmes aquatiques.
  • Réduction des pertes de phosphore pour les écosystèmes : une partie du phosphore évacué par les eaux finit par sédimenter et devient inaccessible aux êtres vivants, ces pertes ne sont pas compensées par la production minière : le cycle du phosphore est ouvert. Les toilettes sèches contribuent ainsi à limiter la raréfaction du phosphore dans la biosphère.
Éric Sabot, La pratique du compost et des toilettes sèches, éd. La Maison Autonome, 2005, 87 p.